Nous aimons tous voyager et découvrir de nouveaux environnements, mais au-delà de la source d'émerveillement que représente le tourisme, il est nécessaire d’avoir à l’esprit qu’il cause malheureusement 8 % des émissions mondiales de CO₂. Face à cette réalité, un mouvement citoyen émerge afin de trouver de nouvelles pistes pour revoir notre manière de voyager, en y intégrant des pratiques respectueuses de notre planète et de ses habitants.
Définissons dans un premier temps cette nouvelle forme de tourisme, et suivons ensuite Ambre et Lisa, deux amies dans leur parcours de vacances éco responsables.
1- Le tourisme durable : un vaste programme !
Le tourisme durable est défini par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) comme une forme de tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs. Il vise à répondre aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l'environnement et des communautés d'accueil, tout en préservant les ressources naturelles et culturelles pour les générations futures. Il se distingue clairement du tourisme de masse par son approche plus responsable et harmonieuse.
Le tourisme durable se décline en plusieurs formes, dont l’écotourisme, le tourisme solidaire ou le slow tourism, selon l’accent mis sur les dimensions sociales, culturelles ou naturelles du voyage. Ce secteur connaît une expansion rapide et d’après l’association ATR (Agir pour un Tourisme Responsable), il enregistre une croissance moyenne annuelle de 20 % en France.
Voici trois piliers du tourisme durable :
- Environnemental : réduction de l'empreinte écologique, préservation des écosystèmes, promotion des infrastructures durables.
- Social : respect de l'authenticité culturelle des communautés locales, éducation et sensibilisation, amélioration du bien-être des populations d'accueil
- Économique : viabilité économique à long terme, création d'emplois locaux et répartition équitable des bénéfices générés par le tourisme
Maintenant que vous en savez davantage sur ce qu’est le tourisme durable, suivons Ambre et Lisa qui décident de partir en Bretagne. Effectivement, voyager de manière responsable implique aussi de faire le choix de se déplacer moins loin en évitant notamment de prendre l’avion.
2 - Se déplacer autrement - le choix d’un mode de transport durable
Après concertation, nos amies décident de se rendre sur leur lieu de vacances en train. En effet, ce mode de transport reste l'un des moyens les plus écologiques pour se déplacer, en particulier pour ses très faibles émissions de CO2 (environ 2,4 g/km par passager). Il est idéal pour les longues distances, confortable et rapide, surtout grâce aux lignes à grande vitesse. Le coût reste malgré tout un inconvénient majeur de ce mode de transport durable qui peut parfois être élevé en comparaison à l’avion.
Néanmoins, leur choix aurait pu s’arrêter sur d’autres options durables comme :
- Le bus ou l’autocar : moins polluant que la voiture individuelle, il permet de réduire les émissions grâce à sa capacité élevée. C'est aussi une option économique et accessible dans de nombreuses régions, mais les trajets peuvent être longs et moins confortables que le train.
- le covoiturage : il réduit le nombre de véhicules sur la route. C'est une alternative pratique si d'autres options ne sont pas disponibles. Il reste néanmoins plus polluant que les transports collectifs comme le train ou le bus et détail important, il nécessite d’avoir une personnalité sociable, ce qui n’est pas le cas de tout le monde…
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Le vélo ou la marche : idéal pour les courtes distances et comble de tout, ces modes de transport durables sont particulièrement bénéfiques pour la santé. Cependant, pour envisager ces options, il est nécessaire d’avoir une bonne condition physique et gardez à l’esprit que vos déplacements seront géographiquement limités.
3 - Choisir un hébergement durable alliant confort et écologie : les écolodges
Ambre et Lisa décident de séjourner dans un écolodge, hébergement écoresponsable offrant une expérience unique alliant confort et respect de l'environnement. Après avoir parcouru les diverses propositions du site GreenGo, leur choix s’arrête sur un hébergement durable dans le Finistère sud. Cet écolodge détient le label Clef Verte dont le cahier des charges particulièrement exigeant exige le respect de plus de 100 critères dans la gestion touristique durable.
En voici quelques exemples :
- Gestion de l’énergie : utilisation d'énergies renouvelables (solaire, éolien) et équipements à faible consommation énergétique
- Gestion des déchets : produits recyclables, compostage, gestion des volumes
- Gestion de l’eau : débit limité des robinets, douches, chasses d’eau, arrosage raisonné…
- Gestion environnementale : respect de l'écosystème local et limitation de l'impact sur la biodiversité environnante
- Construction durable : construction avec des matériaux locaux, naturels ou recyclés
- Achats responsables : par exemple, linge de maison de seconde main que vous pouvez retrouver chez Yuna, ou linge respectant des normes telles que Oeko-Tex Standard 100.
- Sensibilisation à l’environnement : activités éducatives sur la préservation de l'environnement et promotion de la culture locale
4 - Explorer Autrement : Activités Écologiques et Immersives
En matière d’activités touristiques durables, les deux amies décident de se laisser guider par leur hôtes. À leur grande surprise, de très nombreuses options s’offrent à elles, et certaines dont elles n’avaient même jamais entendu parler auparavant.
Parmi les possibilités proposées, voici celles qui retiennent leur attention :
- Activités en pleine nature : randonnées pédestres et cyclistes pour explorer des paysages naturels tout en minimisant l'empreinte carbone, observation de la faune et de la flore pour découvrir des écosystèmes locaux et sensibiliser à la biodiversité.
- Activités écologiques : reforestation et nettoyage comme planter des arbres, nettoyer des plages ou participer à des projets environnementaux régénératifs, découverte de l'agriculture biologique, participation aux récoltes ou apprentissage des techniques agricoles durables.
- Loisirs durables : activités sportives en harmonie avec la nature encadrées par des prestataires éco-responsables (canoë, escalade, spéléologie), observation du ciel dans des zones préservées de la pollution lumineuse.
- Gastronomie durable : Slow Food et cuisine locale : Découverte de plats préparés avec des ingrédients biologiques et issus de circuits courts.
Elles décident dans un premier temps d’arrêter leur choix sur une activité de volontariat proposée par Surfrider France afin de participer avec d’autres bénévoles au nettoyage d’une plage située à quelques pas de leur écolodge. Et pour terminer agréablement leur journée, elles optent pour un repas gastronomique durable dans un restaurant déniché sur le site Ecotable qui référence des restaurants écoresponsables.
Après un séjour mémorable, Ambre et Lisa se disent qu’elles n’auraient pas pu espérer meilleures vacances.
Le tourisme durable offre une réelle alternative au tourisme de masse. Les avantages environnementaux, sociaux, culturels et économiques de cette nouvelle tendance sont nombreux, alors pourquoi ne pas tester ce type de voyage pour vos prochaines vacances ?